Mieux comprendre, prédire et traiter les cancers et les maladies neurodégénératives : l’exemple du Service Hospitalier Frédéric Joliot à Orsay
LA PROBLÉMATIQUE : "CONCEVOIR UNE PLATEFORME INNOVANTE POUR LA FABRICATION DE MEDICAMENTS RADIOMARQUÉS"
Mieux comprendre, prédire et traiter les cancers et les maladies neurodégénératives. Voilà la principale mission du Service Hospitalier Frédéric Joliot (SHFJ) du CEA, au travers de son service pionnier de médecine nucléaire et de son laboratoire de recherche et développement BioMaps (Imagerie biomédicale multimodale Paris-Saclay), situés dans l’enceinte de l’hôpital d’Orsay (Groupement Hospitalier Nord-Essonne).
Centre reconnu de recherche en imagerie médicale, doté d’équipement permettant de fabriquer des radiopharmaceutiques sur place pour l’imagerie par tomographie à émission de positons (TEP), le SHFJ fait confiance à Lemer Pax depuis 1975, date de livraison du premier cyclotron et des premières enceintes blindées Lemer Pax. Le plateau technique de fabrication de radiotraceurs et préparations radiopharmaceutiques pour la recherche biomédicale fabrique quotidiennement des composés marqués par une utilisation en TEP clinique ou préclinique.
L’équipement blindé de production est placé dans un environnement de classe C pour présenter les conditions de sécurité et sanitaires exigées. Il doit respecter les normes en vigueur pour la fabrication et mise en seringue de préparations radiopharmaceutiques TEP destinées à être injectées chez l’homme au cours d’essais cliniques à partir de radioisotopes émetteurs de positons tels que le fluor-18, le carbone-11, le gallium-68, le cuivre-64 ou le zirconium-89, …
Lorsqu’il s’agit de faire des marquages à long terme, pour des protocoles oncologiques, de préparation de radiopharmaceutiques de type anticorps ou protéine, on utilise le zirconium-89 avec un back-up en classe A pharmaceutique pour effectuer des filtrations stérilisantes des préparations radiopharmaceutiques marquées, puis on prépare des doses en vue d’essais cliniques. Le zirconium-89 étant un émetteur TEP à demi-vie longue contrairement au carbone-11 et au fluor-18, qui permettent de visualiser des processus de synthèse enzymatique d’incorporation d’anticorps.