Les 4 étapes à suivre pour la création d’une salle radioprotégée
Vous vous lancez dans l’aventure des rayonnements ionisants ! Vous avez décidé de créer votre salle de radiologie ou une toute autre salle radioprotégée (centre de médecine nucléaire, chambre d’irathérapie pour le traitement à l’iode 131…), voire de démarrer une activité de contrôle non-destructif ?
Voici les 4 étapes à suivre pour votre projet :
1 – Le cahier des charges
Vous vous demandez pourquoi radioprotéger vos locaux ? La raison est simple : assurer une protection adéquate aux membres du personnel de votre infrastructure ainsi qu’au grand public dans les zones où vos appareils émetteurs de rayonnements ionisants sont utilisés.
La réalisation du cahier des charges est alors une étape DÉ-TER-MI-NANTE pour le succès de votre opération. Avant de vous lancer dans la création de votre salle, vous devez déterminer : les termes sources utilisées, les caractéristiques et les contraintes techniques, les plans des installations pour lesquelles l’étude est dédiée, ainsi que les spécifications désirées. Tous ces paramètres régissent les exigences en matière de blindage et doivent tenir compte de la dose émise, de la distance source personne et de la durée d’exposition.
Tout au long du projet, la Personne Compétente en Radioprotection (PCR) sera votre interlocuteur privilégié.
2 – La note de calcul
Les différents calculs de radioprotection permettent de valider, d’une part, la faisabilité du projet et, d’autre part, de déterminer les épaisseurs ainsi que la nature des protections biologiques à mettre en œuvre.
En effet, placer des matériaux entre vous et la source d’irradiation a pour effet de réduire la quantité de rayonnement qui peut vous atteindre puisqu’une partie de ce rayonnement sera atténué par ce matériau de blindage. Le type de matériau utilisé et son épaisseur influenceront sur l’efficacité du blindage, selon l’effet qu’ils auront sur l’atténuation des rayonnements.
Lors des études de radioprotection, plusieurs méthodes de calcul peuvent être utilisées. Chez Lemer Pax, deux méthodes sont déployées :
- Calculs à l’aide d’un programme d’atténuation du rayonnement en ligne droite (méthode déterministe)
- Calculs à l’aide d’algorithme de type Monte-Carlo (méthode stochastique)
A noter : la méthodologie diffère en fonction des rayonnements, à savoir rayonnement X, Alpha, Bêta, Gamma, neutronique ou autres (deuton, proton, ions lourds…).
3 – Le blindage
Troisième étape : le blindage. En effet, une fois la note de calcul validée, vient le moment de retenir la ou les solutions adaptées techniquement et économiquement à votre projet. En la matière, de nombreuses solutions – standards et sur-mesure – existent.
Le matériau de blindage le plus couramment utilisé contre les rayons ionisants est le plomb. Le plomb offre en effet une large palette d’utilisation. Les installations peuvent ainsi inclure :
- des feuilles de plomb laminés en rouleau – pour la radioprotection de vos plafond
- des plaques brut ou usiné de plomb – de 5 mm à 100 mm d’épaisseur
- des briques de plomb – d’utilisation très souple permettant de réaliser très rapidement une protection aux rayons Gamma
- des panneaux plombés – pour la protection verticale d’un local existant ou la création d’une cloison blindée
- des hublots de vision plombés – pour une incorporation directe dans un mur ou une cloison sèche
- de la laine de plomb – utilisée pour le calfeutrage de traversée de paroi, la réalisation de joint ou d’interface avec des tuyauteries, des dalles de verre blindé, des passages de câbles ou de conduites
- mais aussi des portes plombées, des bloc-portes plombés …
4- La certification
Dernière étape : la certification ! En France, votre installation doit absolument être certifiée et conforme aux plus strictes normes de sécurité :
- Norme NF C15-160 d’octobre 2018 pour la création d’une nouvelle salle recevant un générateur de rayon X
- Décision n°2014-DC-0463 relative aux règles techniques minimales de conception, d’exploitation et de maintenance auxquelles doivent répondre les installations de médecine nucléaire.
L’employeur reste le responsable de la protection des travailleurs contre les risques professionnels et doit donc s’assurer que la protection apportée est garante de la sécurité de son personnel mais également de ses patients. C’est pourquoi, en France, il est indispensable de faire certifier l’installation terminée par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN).
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